Du 29 septembre au 10 octobre, 42 cyclistes partent à la découverte de la Sardaigne, île mystérieuse à la beauté secrète, au caractère sauvage et au passé très ancien.
La Sardaigne a assimilé les influences les plus diverses suite à l’arrivée successive des phéniciens, des carthaginois, des romains, des arabes, des bysantins et des espagnols.
Pendant 9 étapes cyclotouristiques nous parcourons des paysages silencieux empreints d’une grandeur antique, ponctués d’étranges nuraghes, ces édifices mégalithiques qui n’existent qu’en Sardaigne.
De Marseille à Porto Torres, la traversée de nuit est calme à bord du bateau de la Méridionale.
Les premiers tours de roue nous conduisent à Alghero en passant par le Cappo Caccia et la visite de la grotte de Neptune formée de salles aux colonnes de stalagmites et stalactites superbes. L’escalier inattendu de 656 marches dans la falaise pour y accéder nous laissera des traces musculaires pendant quelques jours.
Jusqu’à Oristano, la côte Ouest rocheuse et très découpée nous offre de très belles vues sur mer.
On aborde ensuite les monts du Gennargentu avec le Valico sa Casa (1040 m) et le Valico arcueri jusqu’à Santa Maria Naverrese sur la côte est avec une étape à Aritzo.
La cinquième étape est une très belle route de montagne où l’on enfile les cols jusqu’au Genna Silana (1017 m) pour enfin descendre et se réchauffer au bord de l’eau à Cala Gonone.
J’apprécie le long bain de mer réparateur dans une eau à 23°.
Par la côte Est, ses collines et ses plages, nous remontons sur Olbia puis la Costa Smeralda aux falaises sculptées par le vent et au luxe de Porto Servo ou de Baia Sadignia qui n’a rien à envier à St Tropez.
A Palau nous embarquons pour l’archipel de la Maddalena constituée de 7 îles dont une seule est habitée. Le tour panoramique de l’île principale est sublime avec ses roches de granit rose, de même que le circuit sur l’île de Caprera le lendemain, où repose Giuseppe Garibaldi, héros de l’indépendance italienne.
Non loin de là, le Capo Testa, pointe extrême nord de Sardaigne, nous offre un panorama splendide et la vue éblouissante sur les falaises blanches de Bonifacio.
La dernière étape nous conduit à Porto Torres sur un parcours côtier très vallonné avec des stations balnéaires entourées de vastes pinèdes. A ne pas manquer Castelsardo perché de façon pittoresque sur un promontoire escarpé, à pic sur la mer et dominé par les ruines de l’enceinte fortifiéé et du château.
Avant d’embarquer dans l’après midi pour Marseille, nous prenons le temps de visiter les thermes romains du IIIème et IVème siècle ainsi que la remarquable église San Gavino de style Roman-Pisan.
Retour paisible en mer après un voyage touristique et sportif très bien encadré, dans une ambiance très agréable et une parfaite bonne humeur grâce au bon état d’esprit de tous.
Patrick Rossignol
Photos de Patrick
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