Semaine fédérale du 31 juillet au 8 août 2010 à VERDUN Meuse
Questionnant les uns et les autres sur ce qu’était la semaine fédérale, néophyte que j’étais, j’ai entendu les pro et les anti, chacun argumentant selon qu’il soit d’un camp ou de l’autre.
C’est donc avec une petite pointe d’inquiétude que je me suis lancé vers cette destination meusienne, pressé de voir malgré tout, à quoi pouvait bien ressembler, ce type de manifestation.
Après les formalités d’accueil à quelques lieus de la cité verdunoise, je fus accueilli et pris en main, sur le site de mon hébergement, par mon camarade de club, Jean Claude, routier s’il en est, de ce genre d’évènement. Il en est, je crois, à sa sixième semaine.
Il me fit découvrir la permanence, lieu où chaque participant à la semaine se doit de passer, pour se tenir informer de tout. Information sur le déroulement de la semaine, mais aussi groler entre les différents stands de matériels, de productions locales ou régionales, un renseignement à la fédé, un achat de maillot, un réglage du vélo, un œil sur les étranges objets roulant non encore identifiés, etc…. , sans oublier le demi, bien frais, pris, avec ou sans soif, en compagnie de quelques amis.
Pas question pourtant de trop s’attarder, la soirée avance, il reste quelques petits détails à voir car dès demain nous devrons être prêts pour nous lancer à la découverte de ce coin de France.
Dimanche matin, un coup d’œil par la fenêtre, la journée s’annonce belle. Quelques coups de téléphone donnés aux amis du club afin de se retrouver. Au point de rencontre, poignée de main aux garçons et bises aux dames, sont de rigueur. Après les salutations d’usage, chacun indique le parcours qu’il entend faire, les petits groupes se forment et s’est parti.
Ce rituel sera d’ailleurs le même tous les autres jours de sortie prévu par les organisateurs, lundi, mardi, mercredi, vendredi et samedi.
Tout au long des 8 jours qu’allait durer cette manifestation, j’eus de nombreuses surprises. La première et à coup sûr la principale, fut l’importance de la participation. Quelques 11000 cyclo qui, tous les matins, enfourchaient leur bécane, et telles les fourmis d’une étrange fourmilière, s’ébrouaient sur les chemins et les routes. Certains matins, lorsque la route s’élevait un peu, on pouvait voir un serpentin multicolore. Impressionnant !
Ma seconde surprise, à mon grand étonnement, fut le bon ordonnancement avec lequel cette marée, entre guillemets, avançait. Bien sûr, nous eûmes droit à quelques fantaisistes, mais dans l’ensemble tout alla bien.
Autre moment fort sera l’émotion qui m’a étreint lorsque nous traverserons tous ces sites chargés d’histoire. Ces sites où les dirigeants de l’Europe du début du 20ème siècle, permettront que des millions de jeunes hommes disparaissent dans l’horreur. Il ne fut pas rare de croiser sur les bords des routes pratiquées, des croix blanches ou grises, indiquant le lieu de repos éternel des chers disparus.
Mais la Meuse, à quoi cela peut il bien ressembler me direz vous ? Rien à voir bien sûr avec nos alpes du nord et leurs cols à plus de 1000 mètres. Non, non, mais le vallonnement est permanent, quelquefois les côtes, comme on dit là bas, sont raides. 8, 9 10%, quelquefois plus jusqu’à 14%. Le pays de Meuse est à forte vocation agricole céréalière. Ce sera l’époque des moissons lorsque nous la traverserons. Il y a aussi des bois, couvrants ces côtes, qu’elles soient de Toul ou de Bar. Le périple vers le département de la Marne tout proche, nous permettra de découvrir le moulin de Valmy, perché à 197 m, mais duquel vous découvrez l’horizon à 360°. Haut lieu de l’histoire de France, où les armées révolutionnaires de Kellermann bâtirent les armées royalistes européennes.
Du sud au nord, de l’est à l’ouest, nous l’aurons traversé dans tous les sens ce département et à coup sûr auront appris à le découvrir, bien aidé en cela par notre camarade de club, un autre Jean Claude, enfant du pays.
Et l’accueil des gens de là bas, tout simplement formidable de gentillesse et de sympathie.
Tout compte fait, je ne regrette pas cette semaine qui m’aura permis de découvrir une autre facette du cyclo tourisme. A refaire.
Fait à Metz Tessy le 17 août 2010 Alain GAUTHIER
voici quelques photos
semaine fédérale |