Voyage à Madagascar

Ghislaine et Michel Samson ont pédalé loin de leurs bases cet automne. Un voyage organisé par la FFCT. Récits et photos, de quoi se dépayser !

 

” Voyage du 21 octobre au 7 novembre 2012

MADAGASCAR, terre de contrastes. Voici quelques photos qui donnent une petite idée de ce pays grand comme la France, la Belgique et le Luxembourg réunis. En partant de Tananarive, à 1300 m d’altitude, (Antananarivo pour les Malgaches) pour descendre dans le sud-ouest par la RN7, on est très rapidement plongé dans un autre monde : les charrettes tirées par des zébus, richesse des paysans, le montrent. Les rizières des hauts plateaux se succèdent et les rencontres faites au bord de la route témoignent d’un pays où les enfants sont nombreux et les femmes fières d’être mères, malgré leur jeune âge. Que dire de ces paysans qui battent leur récolte comme on le faisait il y a longtemps et de ces agriculteurs qui creusent un puits dans l’espoir de trouver de l’eau ? Les enfants sont tous souriants et ont l’air heureux avec leurs jouets que l’on n’oserait même pas présenter dans un vide-grenier de France. Les femmes vendent des étoffes colorées et se protègent du soleil avec des masques faits à base de poudre de bois colorés. Elles parcourent des kilomètres, pieds nus sur la route, avec leur bébé accroché dans le dos, pour aller laver leur linge (qu’elles transportent sur la tête) à la rivière ou pour faire leur marché.

Nous avons visité quelques écoles, les classes sont surchargées, mais les enfants heureux d’y aller – à la demi-journée seulement, car le reste du temps ils participent aux travaux des champs.

Madagascar, ce sont aussi les lémuriens, les tortues, les caméléons, les sources d’eau fraîche où il fait bon se baigner après une excursion dans les montagnes du massif de l’Isalo. La visite de quelques parcs nationaux nous permet d’admirer la végétation luxuriante et les plantations de baobabs, impressionnants par leur largeur. Les vélos pousse-pousse sont nombreux et le gagne-pain de certains (jeunes ou plus âgés). Quand on parle du poids de nos vélos, des roues carbones, des cadres alu, si on nous mettait entre les jambes ces « vélos », on ferait moins les malins ! Dans un village, voici un atelier de réparation de vélos. Plus loin, quel étonnement de voir une « rhumerie », fabrication artisanale (et clandestine) de rhum.

En descendant plus au sud-ouest, l’arrivée à Tuléar (à 1000 km de Tananarive) marque le terme de notre voyage à vélo. Une piste cabossée longe la mangrove et arrive à Ifaty, village balnéaire, fin du voyage. Là, le peuple de pêcheurs survit comme il peut du produit de sa pêche que les femmes vendent sur les petits marchés locaux. Une balade sur les pirogues à balancier avec les voiles « Vézo », typiques de la région nous fait goûter les joies de la mer et oublier la selle des vélos.

 

Ghislaine Samson ”

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